Requiem pour les abeilles
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From: Requiem for the Honeybee by Prof. Joe Cummins
From: Requiem for the Honeybee by Prof. Joe Cummins
Insect crash at root of house sparrow decline, Birder's Magazine, 20 November 2008
La population du Royaume Uni du moineau domestique a décliné de 68% depuis 1977. Bien qu’encore relativement abondant dans les petites villes campagnardes et au bord de la mer l’oiseau est disparu de nombreuses grandes villes incluant le centre de Londres d’où l’espèce est virtuellement disparue. Les moineaux domestiques sont aussi disparus de Bristol, Edinburgh, Dublin, aussi bien que de Hambourg, Prague et Moscou. Aujourd’hui, selon un étude scientifique à paraître dans un prochain numéro du Journal de Animal Conservation, il existe une théorie convaincante : le déclin des insectes.
Environmental Fate of Imidacloprid
Le devenir de l’imidaclopride dans l’environnement
Le devenir et la persistance (dans l’environnement NdT) d’un insecticide largement utilisé, l’imidaclopride, suscitent des inquiétudes pour le long terme. Les chiffres des ventes de 2005 en Allemagne des insecticides montrent non seulement que l’imidaclopride est l’une des matières actives des plus utilisés, que ce composé est aussi des plus toxiques pour les abeilles, des plus persistants dans les sols avec une lixiviation (capacité à être lessivé par l’eau puis à percoler en solution dans les sols NdT) plus importante que la plupart des autres pesticides utilisés dans ce pays. Les autres insecticides néonicotinoïdes tels le clothianidine et le thiaméthoxam ont les mêmes propriétés défavorables.
Farmland bird decline and pesticides
Author : Dr. Sue Armstrong Brown
Pesticides et déclin des oiseaux des milieux agricoles
60% des espèces d’oiseaux d’Europe vivent en milieu agricole. Les pesticides détruisent les invertébrés : insectes, scarabées, araignées (plus globalement : les arthropodes dont les insectes et les annélides NdT) une ressource alimentaire importante pour les poussins. Les herbicides font disparaître les graines des plantes sauvages – une ressource alimentaire particulièrement importante durant les mois d’hiver. Les herbicides réduisent aussi les populations d’invertébrés par élimination des plantes hôtes. Une corrélation temporelle frappante entre le début du déclin et l’usage des pesticides existe pour les moineaux friquets, les tourterelles des bois, le bouvreuil, la grive musicienne, le moineau domestique, le vanneau, le bruant des roseaux, l’alouette des champs, la linotte mélodieuse, les hirondelles, le merle et l’étourneau.
Suppression of soil-active arthropods by repeated yearly imidacloprid applications
Author: D.C. Peck (2009) Pedobiologia 52, 287-299
Diminution d’arthropodes du sol par l’application répétée annuellement d’imidaclopride
Une étude a été conduite sur une période de 3 ans sur une pelouse expérimentale pour détecter, mesurer et comparer les effets d’une substance de contrôle du ver blanc (coléoptère) sur l’abondance des arthropodes du sol. Les effets à court terme (ceux causés par une seule application) et les effets cumulatifs (ceux attribués aux applications annuelles répétées) ont été évalués pour cinq types différents de substances de contrôle : trichlorfon (un insecticide de contact organophosphate), l’imidaclopride (un insecticide systémique néonicotinoïde), l’halofenozide, des nématodes entomopathogènes et du soufre élément.
Un effet à court terme cohérent résultant d’applications individuelles n’a pas été détecté. Mais les résultats de trois applications annuelles consécutives d’imidaclopride sur une même parcelle a fait diminuer les populations d’hexapodes, de collemboles, de thysanoptères, et de coléoptères adultes de 54 à 62%. Le trichlorfon, l’halofénozide, le soufre et les nématodes n'eurent aucun impact perceptible sur l'abondance des arthropodes non cibles mesurée dans cette étude. Le fait que l’imidaclopride ait un impact environnemental plus élevé que le trichlorfon peut être dû à sa persistance dans le sol.
Behind Mass Die-offs Pesticides Lurk as Culprit
Sonia SHAH, Environnement 360, 07 JAN 2010 : Report
http://e360.yale.edu/content/feature.msp?id=2228
Derrière la multitude des morts les pesticides se dissimulent comme des coupables
Durant les douze dernières années, trois nouvelles maladies ont décimé les populations d’amphibiens, d’abeilles, et, plus récemment, de chauve-souris.
De plus en plus, des scientifiques suspectent que l’exposition aux faibles doses de pesticides pourrait contribuer à cette éruption d’épidémies.
Le Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et de la Pêche français, (MAAP), compile les études de toxicités des pesticides sur espèces non cibles sur son site E-PHY.
Les effets constatés sont classés selon 5 catégories d'effets : N = Neutre ; PT = Peu Toxique ; MT = Moyennement Toxique ; T = Toxique ; TT = Très Toxique. Une catégorie spéciale, RCO, a été créée pour toutes les études conduisant à des Renseignements COntradictoires.
Dans le document attaché vous découvrirez, entre-autres, que l'imidaclopride, le fipronil, et le thiamethoxam, ont, sur les espèces d'insectes auxiliaires de l'agriculture, un effet de peu à très toxique, dans respectivement 74%, 92% et 95% des cas.
Pour obtenir les tableaux renseignant sur ces études il faut aller sur le site E-PHY, ouvrir : Effets non intentionnels, ouvrir : Accès aux substances et associations de substances. Chaque pesticide y est répertorié, un tableau renseignant sur les résultats cumulés des études y est associé.
Un très intéressant article de la journaliste scientifique Cécile Klinger (2008), incidemment, sape une notion fondamentale en matière de toxicologie, celle de CSE (Concentration Sans Effet) sur laquelle pourtant sont fondées les concepts de CMA (Concentration Maximale Admissible) et de DJA (Dose Journalière Admissible) sensés protéger les espèces non cibles.
Par G. Séverine Suchail, Luc P. Belzunces et Bernard E. Vaissière.
Dans le cadre du vaste programme de recherche démarré en 1998 pour estimer la part de responsabilité du traitement au Gaucho® dans les affaiblissements des ruchers, des études toxicologiques ont été effectuées chez l’abeille domestique Apis mellifera. Ce travail a permis d’évaluer la toxicité aiguë (toxicité induite par l’administration d’une dose unique de toxique) de l’imidaclopride, substance active du Gaucho“, et de ses principaux métabolites (produits de dégradation).
Un des premiers scientifiques français à avoir participé aux études sur les effets du pesticide Gaucho sur les abeilles souligne le caractère anormal de la disparition des butineuses. "Chaque fois que les pollinisateurs ont des problèmes, cela augure de problèmes plus graves si on ne réagit pas rapidement, ils servent de signal d'alarme", estime Jean-Marc Bonmatin, chimiste au CNRS d'Orléans, dans un entretien à l'AFP.